Le premier peuplement permanent date d’environ 685, quand Saint Aldhelm, l’abbé de Malmesbury, mit en place des postes de mission sur les rives de la rivière Frome. Il se trouvait alors à l’orée
de la forêt de Selwood, qui constituait un endroit pratique pour traverser la rivière et fournissait de l’eau de source en grandes quantités. C’était aussi un lieu idéal duquel on pouvait entretenir
les pistes utilisées entre les collines de Mendip et la plaine de Salisbury.
L’église, sans doute construite en pierre et semblable à l’église saxonne de Bradford-on-Avon, était consacrée à Saint Jean-Baptiste. Le peuplement s’étendit sur la terre que le roi possédait et dans
le «Domesday Book» (1086), on trouve une référence à un marché, impliquant que Frome avait déjà une position d’une certaine importance.
Après la dissolution des monastères en 1539, les terres de l’église passèrent entre les mains de la famille Thynne, qui acheta plus tard davantage de terres dans la région pour agrandir la propriété
de Longleat.
La ville de Frome n’a pas été très affectée par la guerre civile bien que les travailleurs de l’industrie textile aient été des sympathisants des parlementaires. Cependant, en 1685, le Duc de
Monmouth traversa la ville alors qu’il essayait de recruter une armée pour renverser James II. Après sa défaite à Sedgemoor, les Assises Sanglantes furent suivies d’un grand nombre d’exécutions à
Frome.
L’industrie du textile, qui commença au 14e siècle, prit de plus en plus d’ampleur vers la fin du 17e siècle et Frome était une ville prospère. Avant que Bath fut «découverte», Frome était la plus
grande et la plus importante des villes. Mais la concurrence avec les villes du nord fabricantes de laine et un refus de se moderniser marquèrent le début du déclin de l’industrie textile au 19e
siècle. Même si les dernières traces de l’industrie textile ne disparurent pas avant les années 60, d’autres industries, notamment celle de l’imprimerie, fleurirent. Cependant, il y eut prospérité
mais pas croissance.
La population de Frome est restée stable pendant plus de 100 ans, jusqu’au milieu des années 60. Depuis lors, elle a presque doublé. Mais les nouvelles constructions n’ont pas gâché le charme de
la ville: le centre n’a que peu souffert des ravages des aménagements des années 60 et a retenu son charme. Les gens y sont toujours aussi aimables et le sang nouveau a servi à stimuler la ville et à
lui donner une nouvelle vitalité.
Ces dernières années, la ville s’est forgé une réputation de centre artistique et artisanal. On y trouve un grand nombre de galeries d’art et de centres d’artisanat contemporain. Beaucoup d’artisans
professionnels y travaillent dans leurs ateliers individuels et leurs spécialisations varient du joaillier et du styliste de haute couture au fabriquant d’instrument de musique ou à l’artiste
forgeron.